En tant qu'enseignante qui a fait participer ses classes au concours 2009 « Fabriquez votre poème » organisé par l'Office du Livre en Poitou-Charentes, j'ai été invitée hier vendredi 5 juin 2009 à la remise des prix des élèves lauréats.
Ségolène est arrivée en retard, n'avait visiblement pas une connaissance des modalités exactes du concours, a pris à peine 2 minutes pour s'entretenir avec les organisateurs de la manifestation et s'est précipitée sur le micro pour clamer tout ce que la présidence de région faisait pour la culture et les jeunes, s'auto-félicitant de ses créations.
Après cet ego-trip, l'organisatrice du concours a voulu remercier l'ensemble des participants et saluer le travail remarquable de lecture et d'écriture réalisé par les élèves, mais Ségolène l'a interrompue en disant : « Je ne suis pas venue pour entendre cela, je veux entendre les jeunes ». L'organisatrice a alors cédé sa place à la comédienne qui lisait chaque poème primé avec, à ses côtés, le jeune lauréat.
Ce qui fait que les jeunes, on ne les a pas entendus. C'est dommage de ne pas les avoir laissé lire leur poème, car même si la prise de parole en public est impressionnante, cette comédienne semblait les découvrir et les a lus sans chaleur, tous sur le même ton.

Mais, tout est bien qui finit bien, les lauréats étaient très fiers d'eux, ils remerciaient leur professeur, il y avait quelques parents, enseignants, éditeurs ayant participé à la sélection et ils sont repartis les bras chargés de super bouquins, BD et CD et leurs poèmes édités en cartes postales.
Oui, Ségolène, tu fais et laisse faire de bonnes choses en matière culturelle, mais quelle sévérité et quel autoritarisme ! Tous les officiels étaient dans leurs petits souliers.
Vive la jeunesse et la poèsie !