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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 22:06

VOICI LA

"Lettre ouverte de 130 Enseignants-chercheurs de l’Université Paris-Ouest Nanterre,
à Valérie Pécresse et à Xavier Darcos.
Nanterre, le 12 juin 2009

 

Madame la Ministre, Monsieur le Ministre,

 

Parce que nous sommes des chercheurs et des professeurs responsables, des humanistes, des parents et des citoyens, nous refusons de faire payer à nos étudiants le prix de votre incompétence et de votre despotisme. Nous ferons donc en sorte que, malgré des mois de grèves douloureuses et de perturbations multiples, nos étudiants aient un diplôme de qualité cette année, comme chaque année. Nous avons pris cette décision la mort dans l’âme, sachant que vos médias s’empresseront d’en déduire que nous reculons devant vos menaces insultantes et que « tout rentre dans l’ordre ».

Mais nous restons solidaires de nos collègues qui, en divers points du territoire et dans des conditions particulières, ont pu prendre des décisions plus radicales, plus difficiles à tenir, sans doute, mais peut-être plus courageuses que la nôtre, pour vous résister avec plus de fracas. Nous le montrerons en continuant à manifester avec nos étudiants, et en résistant avec force à vos basses manoeuvres politiques. La crise des universités ne fait peut-être que commencer, car votre attitude actuelle qui consiste à imposer des décrets scélérats rejetés par tous, à la veille des vacances, ne fait que renforcer notre défiance à l’égard de votre administration.

 

Après 8 mois de motions unanimes, de tribunes publiques et de pétitions qui ne nous valurent pas même l’honneur d’une réponse ; après 4 mois de protestation vigoureuse ponctués de grèves diverses, d’actions symboliques et de manifestations rassemblant chaque semaine des dizaines de milliers de personnes dans le respect de l’ordre républicain, nous devons constater que vous avez, en apparence, gagné la bataille sur la question des examens si facile à mettre en musique médiatique. Vous avez eu raison de parier sur notre bonne nature : nous ne sacrifierons pas sur l’autel de vos vanités, l’avenir de nos étudiants.

 

Vous avez l’impression d’avoir gagné, pour quelques semaines, face au monde du savoir, face à l’innovation, face au dynamisme, face aux plus grands noms des sciences et des sciences humaines françaises qui, chaque jour, portent par leur travail, malgré vous, notre pays au rang des premières puissances culturelles et intellectuelles de la planète — face à tous ceux, prix Nobel compris, dont vous n’avez pas su entendre les appels raisonnables et argumentés. En vous appuyant sur des médias aux ordres, sur des mensonges éhontés, des chiffres ouvertement truqués, des intimidations policières et des lieux communs populistes, vous pouvez donner l’impression d’avoir gagné, pour un temps, mais pour un temps seulement, contre l’Université de la République.

 

Nous dénonçons la violence de votre gouvernance, qui préfère nous mettre en concurrence pour gérer une pénurie de moyens volontairement entretenue, au lieu de nous aider à unir nos forces dans une dynamique de réformes stimulantes et partagées. Nous dénonçons la violence et la cynique duplicité de vos discours, qui parlent d’ « autonomie » pour décrire la vente à la découpe des universités, de « milliards mis sur la table » pour mieux dissimuler des suppressions de postes, d’ « effort sans précédent » pour masquer le désengagement de l’Etat, la hausse des frais universitaires et l’endettement des étudiants. Nous dénonçons votre plan de destruction massive de l’école publique, laïque et ouverte à tous, que vous attaquez en portant gravement atteinte à la formation des maîtres, et en détruisant des postes indispensables — pour les pourvoir, dans le meilleur des cas, par des vacataires sans formation, voire pour les remplacer par des portiques de sécurité, encore moins coûteux. Dans le même temps, vous confiez des missions de service public à des universités catholiques privées, soumises à l’autorité du Vatican, avec l’espoir qu’elles drainent vers elles, moyennant des droits d’inscription considérables, des étudiants en butte aux pénuries orchestrées de l’université publique.

 

Alors oui, peut-être plions-nous aujourd’hui, Madame la ministre, Monsieur le ministre, devant tant de mépris pour l’avenir de nos étudiants, devant tant de sourde incompétence.
Mais nous ne rompons pas.

Nous refusons plus que jamais vos « preuves d’amour » qui ne sont que des mots pour couvrir d’un voile blanc le viol en réunion de la Princesse de Clèves et de l’Ecole de la République.
Et nous restons debout, aux côtés de nos étudiants, pour continuer à leur donner le meilleur de nous-mêmes dans les conditions de misère que vous promettez aux universités sous couvert d’illusoires libéralités.
Nous restons debout, aux côtés de nos collègues du secondaire et du primaire qui, comme nous, continuent à donner le meilleur d’eux-mêmes à tous les enfants de ce pays, malgré le harcèlement moral qu’ils subissent depuis des années.
Nous restons debout, aux côtés de tous les défenseurs des services publics en voie de marchandisation et d’appauvrissement, et aux côtés de tous les citoyens porteurs des valeurs républicaines de solidarité, d’ouverture aux autres, de laïcité, de progrès partagé et d’esprit critique.
Nous restons debout dans la rue, dans les tribunes des journaux, et partout où cela sera nécessaire, pour appeler les Français à prendre conscience du désastre qui se joue aujourd’hui, sous leurs yeux, sans qu’ils n’en sachent rien.

 

En brisant un à un les liens qui unissent entre eux les Français ; en rompant une à une les amarres de notre histoire et de notre identité ; en privant tant de citoyens du droit à être entendus et du droit à penser différemment les relations humaines, vous n’avez, semble-t-il, qu’une ambition : faire de la rentabilité immédiate et de la concurrence sauvage les seules références morales dignes de respect dans notre société. Cette servilité, ce cynisme et cette étroitesse d’esprit, auront un prix, que vous paierez un jour.

 

Vous aspirez maintenant, paraît-il, à d’autres fonctions, trouvant dans la fuite vers d’autres ambitions politiciennes et carriéristes, le moyen, croyez-vous, de sortir la tête haute du gâchis monstre dont vous portez l’écrasante responsabilité. Votre bilan est pathétique.
Vous pouvez partir. Nous, nous restons. Vous avez détruit, nous reconstruirons.

 

Veuillez croire, Madame la Ministre, Monsieur le Ministre, à notre profond respect pour les fonctions que vous exercez.

Liste des signataires :

Verena Aebischer, MCF, psychologie ; Gianni Albergoni, MCF, Sociologie ; Anne-Claude Ambroise-Rendu, MCF, Histoire contemporaine ; Estelle Amy de la Bretèque, ATER, Ethnomusicologie ; Patricia Attigui, Professeur des Universités, Psychologie ; Sylvie Bauer, MCF, Anglais ; Annette Becker, Professeur des Universités, Histoire contemporaine ; Anna Bellavitis, MCF, Histoire moderne ;Cécile Birks, MCF, Anglais ; Hélène Blais, MCF, Histoire contemporaine ; Michel Blanc, MCF, Sociologie ; Chrystèle Blondeau, MCF, Histoire de l’art médiéval ; Barbara Bonnefoy, MCF, Psychologie ; François Bost, MCF, Géographie ; Myriam Boucharenc, Professeur des Universités, Lettres ; Véronique Boucherat, MCF, Histoire de l’art médiéval ; Michel Boutillier, Professeur des Universités, Economie bancaire et financière ; Cyrille Bouvet, MCF, Psychologie ; Jean-Albert Bron, PRAG, Arts du spectacle ; Jean-Pierre Bruckert, MCF, Psychologie ; Sylvaine Camelin, MCF, Ethnologie ; Jean-Marc Chamot, MCF, Civilisation américaine ; Jean-Luc Chassel,
MCF, Histoire du droit ; Serge Chauvin, MCF, Etudes anglo-américaines ; Nathalie Cheze, MCF, Mathématiques ; Miguel Chueca, MCF, Langue et civilisation espagnoles ; Céline Clavel, Post-doctorante chargée de cours, Psychologie ; Céline Clément, MCF, Sociologie ; Michèle Cohen-Halimi, MCF, Philosophie ; Franck Collard, Professeur des Universités, Histoire médiévale ; Sylvaine Conord, MCF, Sociologie ; Marcel Cori, Professeur des Universités, Sciences du langage ; Flore Coulouma, MCF, Anglais ; Laurence Croq, MCF, Histoire moderne ; Bernard Cros, MCF, Civilisation britannique ; Vincent Cuche, ATER, Histoire ancienne ; Frédérique Cuisinier, MCF, Psychologie ; Elizabeth Deniaux, Professeur des Universités, Histoire ancienne ; Henri Desbois, MCF, Géographie ; Marianne Desmets, MCF, Sciences du langage ; Sylvia Dobyinsky, MCF, Mathématiques-Informatique ; Claude Dorey, MCF anglais ; Yvette Dorey, MCF, Psychopathologie ; Aude-Marie Doucet, ATER, Histoire médiévale ; Frédéric Dufaux, MCF, Géographie ; Stéphane Dufoix, MCF, Sociologie ; Jean Duma, Professeur des Universités, Histoire moderne ; Annie Duprat, Professeur des Universités, IUFM Versailles, Responsable agrégation interne d’Histoire et de Géographie à l’Université Paris Ouest Nanterre, Histoire moderne ; Brigitte Dussart, MCF, Sociologie ; Nicole Edelman, MCF, Histoire contemporaine ; Anne Fabre, PRAG, Economie-Gestion ; Alexandra Filhon, MCF, Sociologie ; Fabrice Flahutez, MCF, Histoire de l’art contemporain ; Arnaud Fossier, AMN, Histoire médiévale ; Bernard Friot, Professeur des Universités, Sociologie ; Danièle Frison, Professeur émérite, Anglais ; Marie-Pierre Gervais, Professeur des Universités, Informatique ; Elisabeth Gontier, ATER, Psychopathologie ; Justine Gourbière, Monitrice, Histoire de l’art médiéval ; Maya Gratier, MCF, Psychologie ; Claude Grimal, Professeur des Universités, Littérature américaine ; Jean-Marie Guillaume, I.E.R., Philosophie ; Matthieu Hély, MCF, Sociologie ; Olivier Hochedez, Moniteur, Sociologie ; Nicolas Jonas, ATER, Sociologie ; Sylvain Kahane, Professeur des Universités, Sciences du langage ; Karine Kray-Baschung, MCF, Sciences du langage ; Emilie Kurdziel, AMN, Histoire médiévale ; Evelyne Labbé, Professeur des Universités, Littérature américaine ; Thierry Labica, MCF, Anglais ; Anne Lacheret, Professeur des Universités, Linguistique ; Frédéric Landy, Professeur des Universités, Géographie ; Frédérique Leblanc, MCF, Sociologie ; Marie Leca-Tsiomis, Professeur des Universités, Littérature française ; Samuel Lepastier, Professeur associé à l’Université Paris Ouest, Psychopathologie ; Claude Leroy, Professeur émérite, Littérature française ; Despina Liolios, MCF, Ethnologie ; Hubert Lisandre, MCF, Psychopathologie ; Julien Magnier, Doctorant, chargé de cours en psychologie ; Aliocha Maldavsky, MCF, Histoire moderne ; Luca Marsi, MCF, Italien ; Christophe Martin, Professeur des Universités, Littérature française du XVIIIe siècle ; Jacques Martineau, MCF, Littérature française ; Corinne Mazé, MCF, Sciences psychologiques ; Caroline Mellet, MCF, Sciences du langage ; Béatrice Ménard, MCF, Littérature latino-américaine ; Vincent Meyzie, MCF, Histoire moderne ; Christophe Mileschi, Professeur des Université, Etudes italiennes ; Virginie Milliot, MCF, Ethnologie ; Laure Moguerou, MCF, Sciences de l’éducation ; Annie Mollié, MCF, Mathématiques et Statistiques ; Jean-Pierre Morelou, MCF, Droit public ; Isabelle Moret-Lespinet, MCF, Histoire contemporaine ; Emmanuelle Mortgat-Longuet, MCF, Littérature française du XVIIe siècle ; Colette Noyau, Professeur des Universités, Sciences du langage ; Christine Ollivier, MCF, Psychologie ; Florence Paravy, MCF, Lettres modernes ; Nicolas Patin, AMN, Histoire contemporaine ; Christine Pauleau, MCF, Sciences du langage ; Richard Pedot, Professeur des Universités, Littérature anglaise ; Sylvie Pédron Colombani, MCF, Sociologie ; Marie Personnaz, MCF, Psychologie sociale ; Liliane Picciola, Professeur, Littérature française ; Patrick Pion, MCF, Archéologie pré et protohistorique ; Nicolas Prévôt, MCF, Ethnomusicologie ; Pierre Ragon, Professeur des Universités, Histoire moderne ; Véronique Rauline, MCF, Anglais ; Hélène Raymond, Professeur des Universités, Science économique ; François Regourd, MCF, Histoire moderne ; Rosine Réveillé, MCF, Statistiques ; Simone Rinzler, MCF, Anglais ; Nicolas Sallée, Moniteur, Sociologie ; Danielle Schütz, PRAG, Lettres modernes ; Pascal Sebille, MCF, Sociologie ; Gabriel Segré, MCF, Sociologie ; Christine Sellin-Catta, Assistante en Histoire contemporaine ; Alexis Sierra, MCF, Géographie ; Frédérique Sitri, MCF, Sciences du langage ; Amandine Spire, Monitrice, Géographie ; Jean-Fabien Steck, MCF, Géographie ; Anne Steiner, MCF, Sociologie ; Emmanuelle Tixier, MCF, Histoire médiévale ; Anne Trévise, Professeur des Universités, Anglais ; Delphine Tribout, ATER, Sciences du langage ; Laurence Vanoflen, MCF, Littérature du XVIIIe siècle ; Olivier Vecho, MCF, Psychologie ; Sarah de Vogué, MCF, Sciences du langage ; Christophe Voilliot, MCF, Sciences politiques ; Panayota Volti, MCF, Histoire de l’art médiéval ; Claudine Wolikow, MCF, Histoire moderne."

Je trouve ce texte particulièrement fédérateur et envisageant la globalité des problèmes qui traversent l'éducation en France.  Un modèle de pétition nationale ???

 

Retrouver le dossier de l'excellente édition participative du Club de Mediapart : Observatoire des Réformes des Systèmes de Formation de l'Enseignement et de la Recherche.

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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 22:04

On sait, il faut faire des économies, et une des promesses éléctorales de Nicoléon était de dégraisser la fonction publique. Les ministères les plus touchés sont l'Education Nationale, la Défense et le Budget. "En contrepartie, le gouvernement espère réaliser 800 millions d’euros d’économie par an, dont la moitié sera « rendue aux fonctionnaires », explique-t-on à Bercy. La mesure sert par exemple à financer le versement d’une prime de 1 500 € pour les jeunes enseignants. Brigitte Jumel, secrétaire générale de l’UFFA-CFDT, craint pour sa part que l’« on troque des emplois contre des améliorations salariales » [La Croix : "La fonction publique réduit encore ses effectifs".]

C'est aberrant ! Non, on ne troque pas des emplois contre des améliorations salariales, on achète l'obéissance servile avec des miettes.

Pourquoi une prime pour les jeunes enseignants ? Parce que la profession n'attire pas les masses. Image et réalité du métier fortement dégradées, médiocrité des salaires, même si en ces temps de crises et d'incertitudes économiques, on ne crache pas dans la soupe, elle est plus maigre qu'avant mais elle n'est pas encore aux cailloux !

Alors, pour récompenser les petits soldats de l'ombre et leur faire supporter toutes les brimades, on appâte l'apprenti-prof avec l'équivalent d'un 13ème mois. Voilà, c'est tout. Et il y a des syndicats pour appeler ça une amélioration salariale ? De qui se fout-on ?

Ben, de nous. Nous serons moins à exercer et nos classes se rempliront encore un peu, nous contraignant à délivrer de plus en plus un service (et plus des savoirs qui exigent d'autres conditions).

Mais bon, faut bien financer les portiques automatiques.

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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 22:00

http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/index-252147.html

 

Si vous vous sentez seul et impuissant face à la déconstruction gouvernementale de l'école, allez visiter ce blog d'enseignants "désobeisseurs civils", qui vous donnera envie de continuer à penser et à agir.

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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 21:57

Examen de BEP, épreuve de français, Académie de Poitiers,

Sujet de la compétence d'écriture :

Le Conseil Régional organise un concours intitulé : "Parlez-nous de votre métier". Il vous est demandé de rédiger un texte présentant votre métier. Afin de mieux faire partager votre univers professionnel, vous évoquerez les sens (vue, odorat, goût, ouïe, toucher) mis en éveil lors de vos activités. Vous recourrez à des comparaisons et à des métaphores.

 

Extrait de copie :


"Mon métier le plus cher

C'est militaire, ça c'est clair

Tous les matins en me levant

Je prends mon petit croissant.

Je voyage au bout de la terre

Avec mes revolvers

Quand on fait des sorties

Le dimanche après-midi

Dans la jungle et les orties

On respire les poumons bien ouverts

Avec les tic-tac des pics-verts

Lors des pauses, les glaces à la fraise et à la groseille

Nous émerveillent.

Les oiseaux chantent, les abeilles dansent

Que faire de mieux de mes journées

A part les passer auprès de ma bien-aimée

J'aimerais tant la toucher, l'embrasser, la caresser

Hélas, cela est bien trop rare

Car, dans mon métier, je rentre trop tard le soir

Mais bon faut bien y croire ".

Eh ben, l'armée, c'est plus c'que c'était, moi j'dis.


Même sujet, autre extrait, lu juste après la pause-déjeuner :


"Mon métier, c'est vétérinaire [...] On peut très bien être aussi en déplacement chez un client pour l'accouchement d'une vache, par exemple. Là, il faut mettre la main dans le vagin de la vache pour dégager le veau car il ne veut pas sortir. C'est très désagréable pour la vache. Et pour nous, si on ne l'a jamais fait ou que très rarement parce qu'au niveau de la vue et du toucher, c'est assez bizarre, c'est gluant comme de la gelée, flasque comme du gras."

Chacun appréciera la richesse des comparaisons.

M'étonnerais qu'on tombe sur des copies comme ça en banlieue parisienne.

Autre extrait, autre comparaison :

"(...) ça sentait le renfermé comme une personne âgée".
Lui ouvrir la fenêtre, surtout si canicule.
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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 21:52

Faut-il des portiques à l'entrée des écoles ? Ben ça va coûter cher !

Est-ce qu'il ne coûterait pas moins cher d'offrir un Tazer à chaque enseignant et à tout le personnel des écoles ?

Moi j'avoue j'adorerais le tazer...

"Mustapha, Verdun quelle date ?

- 55, madam' "

Paf, un coup de Tazer. Non mais.


 

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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 21:36

http://www.rue89.com/marseille/2009/06/10/enseignant-refractaire-je-risque-lexclusion-de-leducation-nationale

Chers collègues, je vous invite à aller consulter l'article d'un des nôtres, professeur des écoles dans l'académie de Marseille : il y explique pourquoi il n'applique pas certaines mesures ministérielles (et pas des moindres) et ce qui lui pend au nez, c'est-à-dire l'exclusion pour "insuffisances professionnelles".

Saluons cette tentative de résistance d'Erwan Redon ... mais gardons à l'esprit que la résistance individuelle s'offre au rouleau compresseur d'un système omnipotent si elle n'est pas largement et explicitement soutenue. Il ne s'agit pas de décourager la désobéissance individuelle mais d'encourager la collective, vous m'aurez compris.

Chacun se fera son avis...

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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 21:33

http://www.dailymotion.com/relevance/search/fatals+picards+la+s%C3%A9curit%C3%A9+de+l%27emploi/video/x1pffi_la-securite-de-lemploi_music?hmz=746162736561726368

 LES FATALS PICARDS :

LA SECURITE DE L'EMPLOI

Chers collègues, si vous ne connaissez pas cette chanson, écoutez-là de suite, vous verrez que certains savent très bien dire ce que nous vivons au quotidien.

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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 21:22

En tant qu'enseignante qui a fait participer ses classes au concours 2009 « Fabriquez votre poème » organisé par l'Office du Livre en Poitou-Charentes, j'ai été invitée hier vendredi 5 juin 2009 à la remise des prix des élèves lauréats.

Ségolène est arrivée en retard, n'avait visiblement pas une connaissance des modalités exactes du concours, a pris à peine 2 minutes pour s'entretenir avec les organisateurs de la manifestation et s'est précipitée sur le micro pour clamer tout ce que la présidence de région faisait pour la culture et les jeunes, s'auto-félicitant de ses créations.

Après cet ego-trip, l'organisatrice du concours a voulu remercier l'ensemble des participants et saluer le travail remarquable de lecture et d'écriture réalisé par les élèves, mais Ségolène l'a interrompue en disant : « Je ne suis pas venue pour entendre cela, je veux entendre les jeunes ». L'organisatrice a alors cédé sa place à la comédienne qui lisait chaque poème primé avec, à ses côtés, le jeune lauréat.

Ce qui fait que les jeunes, on ne les a pas entendus. C'est dommage de ne pas les avoir laissé lire leur poème, car même si la prise de parole en public est impressionnante, cette comédienne semblait les découvrir et les a lus sans chaleur, tous sur le même ton.


Mais, tout est bien qui finit bien, les lauréats étaient très fiers d'eux, ils remerciaient leur professeur, il y avait quelques parents, enseignants, éditeurs ayant participé à la sélection et ils sont repartis les bras chargés de super bouquins, BD et CD et leurs poèmes édités en cartes postales.

Oui, Ségolène, tu fais et laisse faire de bonnes choses en matière culturelle, mais quelle sévérité et quel autoritarisme ! Tous les officiels étaient dans leurs petits souliers.

Vive la jeunesse et la poèsie !

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