17 octobre 2009
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Hier au soir, ou plutôt ce matin, après la fermeture commerciale de mon QG préféré, le Marronnier à Bignay (17) http://grainedananar.over-blog.com/categorie-10982132.html mon ami Xavier a offert à ses habitués un magnifique moment d'émotion en s'adonnant à la lecture publique d'une série choisie de poèmes du dernier recueil de Jacques BERTIN, Blessé seulement, publié aux Editions L'Escampette.
Mon plus beau recueil de poèsie de l'année. Alors s'il y eu un peu plus d'eau dans le ricard de ces messieurs d'âmes qu'à l'accoutumée à cette heure-ci, c'est à un grand Jacques qu'on le doit rencontrant l'éperdue générosité d'un humble bistrotier.
Et si on me demande de quoi ça parle, je n'ose répondre, je préfère citer :
Mon plus beau recueil de poèsie de l'année. Alors s'il y eu un peu plus d'eau dans le ricard de ces messieurs d'âmes qu'à l'accoutumée à cette heure-ci, c'est à un grand Jacques qu'on le doit rencontrant l'éperdue générosité d'un humble bistrotier.
Et si on me demande de quoi ça parle, je n'ose répondre, je préfère citer :
" C’est que nous sommes tous blessés, blessés seulement…
Les uns n’en ont cure, qui s’adonnent avant de mourir à des professions incongrues, éructent, bavent ou accablent autrui des maux dont ils ont soufferts.
D’autres s’en vont. Les moins regardants, les plus malheureux peut-être, ne veulent rien avouer des promesses qu’ils n’ont pas tenues.
C’étaient obligations de mômes, pas de quoi fouetter un chat tout de même, auxquelles il s’agissait de demeurer fidèle. Traverser la vie sans trop s’encombrer de bagages. Aimer. Se perdre ou marcher lentement parmi les herbes folles aux berges de la Loire et "ne dédire jamais", jamais, non, aurait-on faim, aurait-on soif ou ne sentirait-on sur ses lèvres qu’un froid baiser de cendre, "le serment d’ailes de papier" d’un enfant qui serrait contre lui son précieux cerf-volant, qui pleurait, riait, cassait des carreaux et contre tout bon sens mais éperdument "croyait en l’été". [Préface]
Les uns n’en ont cure, qui s’adonnent avant de mourir à des professions incongrues, éructent, bavent ou accablent autrui des maux dont ils ont soufferts.
D’autres s’en vont. Les moins regardants, les plus malheureux peut-être, ne veulent rien avouer des promesses qu’ils n’ont pas tenues.
C’étaient obligations de mômes, pas de quoi fouetter un chat tout de même, auxquelles il s’agissait de demeurer fidèle. Traverser la vie sans trop s’encombrer de bagages. Aimer. Se perdre ou marcher lentement parmi les herbes folles aux berges de la Loire et "ne dédire jamais", jamais, non, aurait-on faim, aurait-on soif ou ne sentirait-on sur ses lèvres qu’un froid baiser de cendre, "le serment d’ailes de papier" d’un enfant qui serrait contre lui son précieux cerf-volant, qui pleurait, riait, cassait des carreaux et contre tout bon sens mais éperdument "croyait en l’été". [Préface]
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